Page:Teirlinck I., Le folklore flamand, vol. 1 - Folklore mythologique.pdf/91

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 84 —

des actions infâmes et blasphème comme une bête immonde. Le curé doit l’exorciser, et ses formules d’incantation et son eau bénite ne réussissent pas toujours à expulser le mauvais esprit.

Lorsque le temps, fixé dans le contrat, est écoulé, le diable se présente, à l’improviste, devant sa victime, la saisit avec violence et s’envole avec elle dans les enfers.

Dans quelques contes, on rencontre Satan sous la forme d’un lutin joyeux qui trouve un malin plaisir à jouer des tours pendables aux malheureux mortels.


5. Réunions.

— Les diables se réunissent entre eux ou avec leurs partisans (sorciers et sorcières, loups-garous, etc.), toujours à l’heure de minuit, à des jours fixes (ordinairement un vendredi, jour néfaste) et en des endroits déterminés.

D’après quelques-uns, ils s’assemblent de préférence :

Le vendredi saint ;

Le vendredi après Pâques ;

La nuit après le jour le plus long ;

La nuit des SS. Simon et Juda (28 octobre) ;

Le vendredi après la Pentecôte.

Pendant ces jours et ces nuits, aucun diable n’erre sur la terre ; tous sont en enfer et rendent compte, à leur chef Lucifer, du travail effectué.


6. Moyens de protections.

— Comment échappe-t-on aux embûches du diable ?

La croix[1] est toute-puissante et chasse tout mal. Le nom de Dieu, une exclamation dans laquelle ce nom est employé, les prières (le pater surtout) suffisent pour l’écarter. Le diable est réduit à l’impuissance par l’eau bénite. Quelques locutions populaires, données plus loin, n’ont pas d’autre origine.

  1. Voy. plus haut, p. 72.