Mais le sacristain qui était nageur habile, se trouvait déjà près du bord et répondit :
« Monsieur le curé, faites cela vous-même ; moi, je me tiens à l’herbe[1] ! »
Et il sortit de l’eau.
Mais le curé se noya !
Il y avait, dans certain village, un curé qui, dans ses sermons, n’employait jamais un mot de latin.
« Notre curé ne sait pas le latin ! » disaient les paysans ; « c’est sûr ! sinon il le ferait bien entendre en chaire… Puisqu’il ne sait pas le latin, — qu’il quitte la paroisse ! »
Cela donna des soucis au curé.
Un jour qu’il faisait une promenade avec son sacristain, qui était un fin matois, un lièvre passa devant eux :
« Hazera loopa ! »[2] dit le sacristain.
« Ça, c’est du latin ! » pensa le curé ; « je le retiendrai ! »
« Ekstera booma ! »[3] dit le sacristain en montrant une pie sur un arbre.
« Ça, c’est encore du latin ! » pensa le curé ; « je le retiendrai aussi ! »
Un peu plus loin un veau tomba dans un fossé.
« Kalvera kwakku ! »[4] dit le sacristain.
« Je connais déjà beaucoup de latin », pensa le curé ; « attendons à dimanche ! »
Arrivé chez lui, il annota soigneusement les mots que le sacristain lui avait appris.