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Ora pro nobis !De köster heet Jacobus ; — hoe heet z’n vrouw ? — Mieke, de vuile mouw ! — Hoe heet ze kind ? — Holleke, bolleke, snotvink.

Ora pro nobis ! — Le sacristain s’appelle Jacques ; — comment s’appelle sa femme ? — Mieke, la sale manche ! — Comment s’appelle son enfant ? — Petit trou, petite boule, petit morveux.

(Anvers, id.)

De koster van Cappellen, ― die eet zoo geren mastellen, — hij bijt er altijd beetjes van, — hij laat er altijd scheeljes van, — Prit, prat, zei zijn g..t, — gelijk een houten botervat !

Le sacristain de Cappelle, — mange volontiers des mastelles, — il en mord à petits morceaux, — il lâche toujours de petits p.ts, — Prit, prat, dit son c., — comme une baratte de bois !

(Wambeke : Volkskunde, I, 271.)

Sa femme aussi (Kosteres, Köstès, Kosterinne) est exposée aux sarcasmes populaires. Les enfants chantent :

Kosters hinne[1] is nog nie dood, — z’heet de papeie, — z’heet de papeie ! — Kosters hinne is nog nie dood, — z’heet de papeie — in haren poot !

La poule du sacristain n’est pas encore morte, — elle a la pépie, — elle a la pépie ! — La poule du sacristain n’est pas encore morte, — elle a la pépie — dans sa patte !

(Segelsem.)

Dans quelques contes et anecdotes, le sacristain semble être plus malin que le curé ; dans d’autres, il joue le rôle de benêt.

 

sacristain, tenez à la foi !
(Koster, houd aan uw geloove !)

Le curé et son sacristain étaient allés administrer un malade.

Il faisait nuit sombre et, au retour, ils tombèrent dans un étang profond.

Sur le point de se noyer, le curé cria :

« Sacristain, tenez(-vous) à la foi ! »

  1. Calembourg : Kosters hinne et kosterinne.