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LES SAINTS.


La matière que nous pourrions utiliser ici est tellement vaste, et la place dont nous disposons, si exiguë, que nous devons nous borner à deux saints : saint Pierre et saint Jean[1].


Saint Pierre (Sint-Pieter, Sint-Peeter).

Le peuple le connaît sous quatre formes :

Comme renieur du Christ ;

Comme apôtre et compagnon de voyage du Sauveur errant et enseignant[2] ;

Comme portier du ciel (Saint Pierre avec la clef : Sint-Peeter met zijn sleutel[3].

Comme pêcheur.

Nous rencontrons ce saint très populaire dans un grand nombre de contes.

En sa qualité d’apôtre, il fait des voyages dans toutes les contrées du monde. Nous renvoyons le lecteur à la page 24 de ce livre.

Il garde l’entrée du paradis ; c’est le Heimdall de la mythologie chrétienne. Dans le conte (répandu partout) de Smeeke-smee (Smetje-smee, Smetje, Smidje, Jantje-smet), le maréchal-ferrant, un finaud qui a déjà trompé le diable et

  1. Nous attirons surtout l’attention des folkloristes sur les saints suivants : Saint Antoine, saint Jacques, saint Liévin, saint Nicolas, sainte Amelberge, sainte Catherine, sainte Gudule, saint Thomas, saint Martin, saint Gilles, saint Eloi, etc. ; — aussi sur certains personnages de la Bible : Adam et Ève, Jonas, Job, etc..
  2. Voy. plus haut : Wandersagen.
  3. C’est ainsi que les iconographes le représentent ordinairement.
5.