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nommé parce que, le soir, on y entend souvent une musique aérienne[1].


8. Revenants (Spoken en andere weerkomende geest(en).

— Il existe un très grand nombre de sagas se rapportant aux revenants. Ceux-ci prennent la forme d’hommes, d’animaux, de flammes, etc.

Ils reviennent sur terre :

1° Pour remplir ou faire remplir une promesse (Volksleven, III, 91, De Twee Knechten ; Id. III, De Onvolbrachte Belofte ; Id. IV, 215, 216, 217 ; Volk en Taal, I, 47, 30 ; Volkskunde, I, 73).

2° Pour faire pénitence (Volkskunde, I, 16 ; Volksleven, I, 91-92 ; Volk en Taal, II, 251 ; Wolf, pp. 535, 505, 509).

3° Pour montrer un trésor caché (Volksleven, III, 40 ; id. V, 116).

4° Pour exprimer leur gratitude (Wolf, p. 396).

5° Par amour maternel (Wolf, p. 403).

6° Parce qu’ils sont morts sans les secours de la religion (Wolf, 506, 652).

7° Pour punir un impie (Volkskunde, I, 72).

Sans motif déterminé, pour lutiner, pour taquiner les

  1. Le « Boeboe », « Baboe », le « Peere Baboe » est un esprit des bois (Segelsem) : la mère inspire à son enfant la peur de la forêt, en disant que le Boeboe s’y tient caché, y saisit les petits enfants et les mange. Voy. Gittée, Volkskunde, 1890, 214 — Nous devrions parler ici de Klakkaart met zijn ketens (Voy. Kunst- en Letterblad, 1840, 4), de Flabbaert (Wolf, n° 574), de Flerus de Leffinge (Voy. Wolf, n° 216), des Knippers de Wolfsdonk (Volksleven, II, 318), de l’Uitschuifster (Volksleven, IV, 171), des Heidens, Gipten, Giplenessen, Djipten, Djiptenessen ou Bohémiens et Bohémiennes (Volksleren, IV, 171, 172 ; Wolf, n° 408 ; Volkskunde, I, 212, II, 89), de la Bloedkaros ou Bloedkoets (Volksleven, IV, 157 ; Volk en Taal, IV, 57 ; Wolf, nos 234, 435 ; Joos, II, 101), mais la place nous fait défaut. À Turnhout, on parle de la Kammelkar qui roule, la nuit, sans conducteur et peut entrer par toute ouverture, quelque petite qu’elle soit.