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manger le grain ; mais Jan, devenu subitement renard, détacha d’un coup de dents la tête du coq sorcier. Et il trouva la chair si agréable à manger qu’il resta renard. Et s’il ne l’est plus maintenant, c’est qu’il est dégoûté de cette nourriture !

(Begijnendijk[1].)

les deux bossus.
(De twee Bulten.)

Une sorcière (meetje) vivait dans un vieux têtard creux et y chantait toujours :

« Dimanche-lundi !… Dimanche-lundi !… »

C’était bien beau !

Un bossu passa un soir par là et il entendit chanter la sorcière :

« Dimanche-lundi !… Dimanche-lundi !… »

Et il s’arrêta et dit :

« Eh bien donc !… Mardi ! »

Et la sorcière chanta :

« Dimanche-lundi-mardi !… Dimanche-lundi-mardi !… »

Et elle trouva que sa chanson était devenue plus jolie et elle dit :

« Oui… ce garçon rend ma chanson plus jolie !… Comment dois-je le récompenser ?… Je vais lui enlever ce grand ulcère[2] qu’il porte sur le dos ! »

Et elle prit la bosse et la mit à côté d’elle dans son têtard creux.

Notre bossu était devenu un beau garçon et il s’en alla heureux et content.

Il rencontra un bossu de ses amis.

  1. Volksleven, II, 92. Lire aussi : Van den Amerikaanschen Tooveraar, Joos, II, 77 ; — Van den Koning van Zevenbergen, Volkskunde, I, 121, et De Cock, Wonderwereld ; — Van Schaapsvel, De Cock, Rond den Heerd, 35 ; — Van het Feperkoeken Huisken, Volksleven, III, 87.
  2. Dien grooten puist !