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ou vliegende penning, vliegende pauw)[1], une pièce qui revient toujours dans la poche du propriétaire. Guido Gheselle, l’auteur flamand bien connu, un chercheur infatigable, écrit :

« Hé là ! mes enfants, qui veut un sou volant ! — Allez la nuit à 11 heures à un carrefour et asseyez-vous sur une petite chaise sans dossier (eenen blokstoel) près d’une petite table ; sur celle-ci vous mettrez un sac de toile bien noué qui contient un chat. Bientôt apparaissent le prince des ténèbres avec tous ses courtisans, habillés en grands seigneurs, et ils vous demandent ce que vous vendez. Vous répondez : « Un lièvre ! » — « Combien doit-il coûter ? » — « Un sou ! » — Le noir monsieur vous met dans la main la pièce demandée et il vous prie de ne pas regarder en arrière pendant votre retour, sinon vous auriez le cou tordu. Vous les saluez tous et vous partez avec votre sou, et vous courez très fort. Les diables font, derrière vous, toutes espèces de diableries, de sorcelleries et un bruit infernal ; ils gémissent et soupirent, hurlent et rugissent, criaillent et tempêtent ; tout est en feu et en flamme, il tonne et fait des éclairs, mais vous ne pouvez regarder en arrière, sinon gare à votre cou…[2] »


Elles font apparaître, de force, les trépassés, afin de les interroger sur certains points importants.

Toutes ont commerce avec le diable.

Elles traient, par leurs artifices, les vaches.

Elles peuvent faire[3] des animaux : Wolf[4] raconte deux histoires de fillettes, qui pouvaient, l’une, transformer de petites boules de terre, l’autre, des feuilles en souris.

Quelques-unes se divertissent autrement : elles viennent,

  1. De Bo.
  2. De Bo, in voce Pauw.
  3. C’est une création en apparence.
  4. Wolf, 486, 487.