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qui change, et l’on invente des caractères appelés tze (mots) écrits d’après la prononciation de l’objet. C’est l’écriture des sons.

Plus tard encore, sous le règne de l’empereur Tsang-Ouang,de la dynastie de Tcheou (788 avant J.-C), un académicien nommé Su-Lin introduisit le principe naturel des objets dans l’écriture. Ces lettres s’appellent Ta-Tchiang. Elles ont été conservées dans les livres sacrés Y-King, les seuls qui aient échappé aux flammes lors de l’incendie des livres ordonné par l’empereur Tsin-Su-Hoang.

Ces lettres Ta-Tchiang ont servi pour l’enseignement public jusqu’à l’époque où s’opéra la nouvelle transformation sous le règne de Tsing (246 avant J.-C). Cette transformation ne porta que sur les traits qui devinrent plus droits et en relief. Ces caractères s’appellent les baguettes de Jade et sont encore utilisés aujourd’hui dans les sceaux officiels. Les inscriptions placées sur les édifices et celles qui figurent sur les vases de grand prix appartiennent aussi à cette écriture.