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de cordes pour rappeler le souvenir d’un fait.

Cet usage semble s’être conservé dans les mœurs pour fixer une action que l’on tient à ne pas oublier : c’est le nœud du mouchoir.

Cette absence de langue écrite, constatée ainsi officiellement, a un certain intérêt. Ce fait caractérise un état d’ignorance ou un état de tranquillité parfaite. Il existe encore dans notre extrême Orient certaines tribus qui ont été assez complètement séparées du reste du monde pour ne parler qu’une langue de tradition, pure de toute corruption, et qui ne connaissent pas le moyen de l’écrire. Il y a quelques raisons de croire que ces tribus ont dû conserver intactes les racines des mots composant leurs langues et qu’un érudit trouverait dans l’étude de ces idiomes plus d’un rapprochement à faire avec les langues célèbres de l’Orient.

C’est après l’an 3000 qu’un empereur du nom de Tchang-Ki imagina les lettres, appelées Tsiang, qu’il forma d’après les constellations des étoiles. Ces caractères ne portaient pas le nom de lettres