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à une très haute antiquité, il faut en conclure qu’il y a eu une époque de splendeur dans les premiers temps du monde et que l’intelligence de l’homme a été capable d’imaginer et de composer les langues dans les diverses tribus formant alors la société humaine.

C’est là, je pense, la déduction qu’il est permis de faire.

Nos auteurs ne s’expliquent pas à ce sujet d’une manière plus claire que les lettrés de l’Occident, quoique les monuments écrits de notre littérature soient de deux mille ans plus anciens que les poèmes d’Homère. Ils fournissent cependant quelques renseignements sur les transformations subies par la langue écrite, renseignements qui seront sans doute lus avec intérêt par tous ceux qui se plaisent aux choses de l’antiquité.

L’histoire mentionne que, pendant toute la période de temps qui s’écoule entre la création du monde et l’an 3000 avant l’ère chrétienne, la Chine ne connaissait pas la langue écrite.

La coutume consistait à faire des nœuds