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cilement qu’il en soit ainsi, qu’il n’existe chez nous ni notaires ni avoués et que, par suite, il n’a pas été nécessaire de créer des exceptions légales pour pouvoir ensuite s’en débarrasser au moyen d’actes de procédure.

La vie de famille forme la femme chinoise et elle n’aspire qu’à être une savante dans l’art de gouverner la famille. C’est elle qui dirige l’éducation de ses enfants ; elle se contente de vivre pour les siens, et si le ciel lui a donné un bon mari, elle est certainement la plus heureuse des femmes.

J’ai dit ailleurs que l’éclat des honneurs obtenus par le mari rejaillissait sur elle et que même par ses enfants elle pouvait obtenir toutes les satisfactions de la vanité, ces faiblesses du cœur humain excusables sous tous les cieux.

Elle a donc un intérêt en se mariant, celui d’élever son rang : elle a le même intérêt en accomplissant tous les devoirs de la maternité.

L’existence de la femme n’est donc pas à critiquer, mais à louer, puisqu’elle est conforme à l’ordre établi par la Providence, et je connais bon