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Nous pensons que la science approfondie est un fardeau inutile pour la femme : non pas que nous lui fassions l’injure de supposer qu’elle nous est inférieure pour l’étude des lettres et des sciences, mais parce que ce serait la faire dévier de sa véritable voie. La femme n’a pas besoin de se perfectionner : elle naît parfaite ; et la science ne lui apprendrait jamais ni la grâce ni la douceur, ces deux souveraines du foyer domestique qui s’inspirent de la nature.

Ces principes sont essentiels dans les mœurs chinoises, et ce qui les distingue, c’est qu’ils sont appliqués à la lettre, comme une nécessité.

Que la femme ne connaisse ni les antichambres des ministères ni les réceptions mondaines où l’Européenne se pare de toutes les séductions de son sexe pour charmer la société des hommes, elle n’a pas à le regretter. Sa vie n’a pas d’importance au point de vue politique, et les hommes font seuls leurs affaires.

Mais passez le seuil de la maison, vous entrez dans son royaume et elle y gouverne avec une