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lettré du Céleste-Empire. Il croirait que ce sont les Allemandes qui conduisent la politique et dirigent les administrations de l’État, et que les Allemands travaillent au trousseau de leurs filles. Ce qui ne serait pas tout à fait la vérité.

Quoi qu’il en soit, puisque les exceptions confirment les règles générales, il est permis d’établir comme une loi la supériorité du masculin sur le féminin. En Chine cette loi a la force d’une loi naturelle et elle a donné naissance à certaines conséquences qui ont fondé des coutumes et créé des devoirs.

L’homme et la femme, comme membres de la famille, ont des devoirs spéciaux auxquels se rapportent des systèmes d’éducation différents. Leur rôle social est défini d’avance et ils sont chacun élevés pour suivre la direction qui convient à leur classe. L’homme et la femme reçoivent donc une éducation séparée. L’un entreprendra les études qui conduisent aux emplois de l’État ; l’autre ornera son intelligence de connaissances utiles et apprendra la science précieuse du ménage.