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plus parfaite. La mère fait passer son ambition dans le cœur de ses enfants : par eux elle peut devenir noble, honorée ! et quand un sentiment pareil réside dans le cœur de la femme, il est une force. Nous avons fait de la femme un être espérant toujours. C’est cet espoir qu’elle oppose sans cesse aux douleurs qui l’assiègent, lorsque son mari la rend trop malheureuse. Elle patiente pour que ses enfants la récompensent un jour et la vengent des mépris du mari.

Il me serait impossible de terminer ce sujet sans dire quelques mots de l’adultère que les lois, en Europe, ne punissent pas comme un crime.

Chez nous il est admis que le mari seul a le droit de tuer sa femme lorsqu’il la surprend en flagrant délit. Voilà qui résout la question du divorce.

Cependant on a dit au sujet des pénalités châtiant la femme adultère, des excentricités telles que je ne puis m’empêcher de les citer. Alexandre Dumas fils dit dans son ouvrage « la Question du divorce » page 85 : * Dans le Tonquin et en Chine