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serait d’une extrême maladresse, et si la femme le comprend, le mariage restera uni.

Pour être chinoises, ces dispositions de nos législateurs au sujet de l’influence de la femme n’en sont pas moins habiles, llest presque impossible, chez nous, qu’on puisse dire : cherchez la femme ! C’est un principe d’Occident.

Comme je l’établirai dans un autre chapitre, la femme est tout aussi heureuse en Chine qu’en Europe ; mais, n’ayant pas l’esprit de personnalité trop développé, elle ne songe ni aux scandales ni aux intrigues.

Dans les familles aristocratiques on est surtout aristocrate ; on a la fierté du rang qui maintient l’esprit de conduite et l’on chercherait en vain des occasions de plaisanter aux dépens des nobles. En Occident on a écrit cette phrase : « Je ne connais aucun endroit où il se passe plus de choses que dans le monde. » Cela est vrai, tout s’y passe. Ce monde-là se retrouve partout, mais je constate qu’on le plaisante, ce qui ne se voit pas en Chine.

Dans les classes ouvrières le divorce ne se