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Pour des maux inconnus ! Voilà bien l’idéal ! La pitié pour des maux qu’on ne connaît pas remplace celle qu’on devrait avoir pour les maux que l’on connaît trop. Je n’ai jamais rien lu de pareil : ou c’est un pathos sans nom, ou c’est une parodie de la compassion, indigne d’un galant homme. Mais en poésie, tout s’excuse, même le non-sens : c’est une licence. N’importe ! les plus beaux vers font triste mine quand on leur oppose la simple vérité : tel un rayon de soleil dans des décors d’opéra !