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intentions pour trouver le succès en Chine. Là, comme partout ailleurs, s’applique le proverbe « aide-toi le ciel t’aidera ! » et s’il est besoin de le démontrer, la carrière de M. Giquel dans notre empire en est la meilleure preuve.

À son arrivée en Chine M. Giquel était officier de marine. Dès les premiers temps de son séjour il apprit la langue mandarine et se familiarisa avec nos mœurs et nos institutions. Dans les années 1862, 1863 et 1864 il prit une part importante dans la suppression de la rébellion des Taïpings, en organisant et en commandant avec plusieurs de ses camarades de la marine et de l’armée un corps franco-chinois dans la province de Tché-kiang. C’est ainsi qu’il mérita et ses premiers grades dans la hiérarchie chinoise, et les hautes amitiés qui le feront désigner plus tard au choix de l’empereur pour la création de l’arsenal de Fou-Tchéou. Des récompenses auxquelles tout le monde a applaudi l’ont élevé par la suite à des dignités qui ne se confèrent chez nous qu’aux fonctionnaires du rang le plus haut. Un arsenal est,