Page:Tcheng Kitong - Les Chinois peints par eux-memes, Calmann Levy, 1884.djvu/304

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

relation qu’il a écrite à ce sujet mérite d’être rapportée.

« Pour ce qui concerne ceux qu’on nomme ici Thiao-Kin-Kiao (la secte qui arrache les nerfs), il y a deux ans, je voulais la visiter, dans l’idée qu’ils étaient Juifs et dans l’espérance de trouver parmi eux l’ancien testament. Je leur fis des protestations d’amitié auxquelles ils répondirent immédiatement : ils eurent même la courtoisie de me venir voir. Je leur rendis leur visite dans le Li-paï-ssé qui est leur synagogue et où ils étaient rassemblés ; ce fut là que j’eus de longs entretiens avec eux.

» J’examinai leurs inscriptions dont quelques-unes sont en Chinois et d’autres dans leur propre langue. Ils me montrèrent leurs livres religieux et me permirent de pénétrer jusque dans l’endroit le plus secret de leur temple, dans celui-là même d’où le vulgaire est exclu. Il y a un lieu réservé pour le chef de la synagogue qui n’y entre jamais qu’avec un profond respect.

» Ils me dirent que leurs ancêtres étaient venus