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Les nations occidentales étaient plongées, il y a au moins six cents ans, dans les ténèbres de l’ignorance. Plusieurs parmi elles n’étaient pas fondées, et telle qui resplendit aujourd’hui de tout l’éclat de la renommée n’était qu’une imperceptible puissance.

Ces remarques sont curieuses à faire : elles sont surtout importantes pour un Chinois qui a bien quelque droit de jeter sa poignée de merveilles dans la balance universelle où s’estiment tous les services rendus à l’humanité.

Si l’on veut bien considérer le peu de rapports que nous avons eus avec les autres peuples, il faudra cependant convenir qu’il est au moins surprenant que nous ayons connu tout ce que nous connaissons. On s’accorde généralement à dire qu’à l’exception de l’astronomie et de la géographie toutes les autres sciences que nous possédons sont le résultat de nos propres investigations ; et, alors qu’il n’existe aucun peuple sur le globe terrestre qui puisse revendiquer comme un droit la propriété d’un système de civilisation, qui