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Eux qui blanchissent sur les livres
Derrière un rideau tiré,
Et, en vérité, pour quoi faire ?


Parmi les poètes élégiaques brille d’un vif éclat Tsom-Ming-Tong ; sa muse, semblable à celle de Li-taï-pé, fait des réflexions désolantes, puis célèbre le vin et les fleurs, par résignation, sans doute.


 * Il n’y a qu’un printemps dans chaque année !
Et pendant cent années
Combien voit-on d’hommes de cent ans ?
Combien de fois pouvons-nous nous enivrer
Au milieu des fleurs ?
Ce vin coûterait cher
Qu’il n’en faudrait pas regretter le prix !


La nature a aussi ses chantres et les descriptions poétiques des vallées et des montagnes ne manquent pas.


Le soleil a franchi, pour se coucher,
La chaîne des hautes montagnes.
Bientôt toutes les vallées se sont perdues
Dans les ombres du soir.
La lune surgit au milieu des pins.
Amenant la fraîcheur,
Le vent qui souffle et les ruisseaux qui coulent
Remplissent mes oreilles de sons enchanteurs.