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distinction elle-même qui ait souffert de cette réforme. Peut-on imaginer un ensemble moins harmonieux qu’une réunion d’habits noirs ? J’ai entendu des maîtresses de maison nous dire chaque fois qu’elles nous faisaient l’honneur de nous inviter : « Surtout, venez en costume ! n’allez pas vous affubler de cet horrible habit noir que portent nos seigneurs et maîtres ! n’allez pas suivre nos modes ! » Et nous avons été toujours félicités sur la beauté de notre costume ; j’ai entendu vanter l’éclat de nos couleurs, la richesse de notre soie et l’imposante élégance du costume.

Chose infiniment curieuse ! tout le monde regrette la disparition des costumes et personne n’a l’idée de les rajeunir. On se console avec les bals costumés, une des plus ravissantes inventions des plaisirs mondains, et des plus utiles en même temps. J’y ai vu des gentilshommes de toutes les cours des règnes passés, depuis le siècle de François Ier jusqu’aux derniers jours de la monarchie où commencent les décadences… du costume. C’était un cours d’histoire générale vraiment fée-