Page:Tcheng Kitong - Les Chinois peints par eux-memes, Calmann Levy, 1884.djvu/259

Cette page a été validée par deux contributeurs.

être admis en Europe, ce me semble, avec un réel bénéfice. Cela ferait naître l’émulation et donnerait aux femmes mariées un privilège qu’elles apprécieraient hautement, et que beaucoup de maris trouveraient très salutaire. Il est très bon que l’ambition de la femme serve de prétexte au mari pour s’élever ; il est très bon aussi que le mari ait la satisfaction d’anoblir sa femme : ce sont des petits cadeaux qui entretiennent l’amitié, cette fleur rare du mariage dont les épines n’ont pas toujours des roses.

L’esprit du monde m’a paru surfait : je ne l’ai pas retrouvé dans le monde de l’esprit. Il se compose d’inutilités dont le charme ne s’impose pas. À première vue il plaît ; puis il lasse bientôt. C’est du bruit sans harmonie.

J’ai remarqué que la distinction, chez les hommes, ne se soutenait pas. En présence de la maîtresse de la maison, ils sont d’une politesse exquise ; mais à peine sont-ils délivrés qu’ils se croient au club et deviennent extrêmement communs. En France j’ai entendu critiquer le res-