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C’est un corps qui rappelle celui des lettrés : il forme, je crois, la seule compagnie qui n’ait pas vu abaisser son crédit. Il est vrai que les conditions qu’il faut remplir pour en faire partie sont restées les mêmes : il suffit d’être le premier dans son ordre. Cela seul explique le maintien du rang.

J’admire grandement cette institution qui crée l’aristocratie de la science et dont les palmes sont glorieuses. Ce sont vraiment les seules insignes qu’un homme puisse s’enorgueillir de porter : car ils confèrent un honneur qui honore.

Seulement, pourquoi ne trouve-t-on pas dans la société européenne, qui se pique d’avoir élevé la femme à l’égal de l’homme, un usage qui existe en Chine et qui fait la femme prendre sa part des honneurs de son mari ? Rien, dans une robe de ville ou de cérémonie, ne rappelle chez les femmes le rang de leurs seigneurs et maîtres.

Les femmes chinoises, comme j’ai déjà dit, portent les insignes du grade de leurs maris et suivent leurs qualités. C’est un usage qui pourrait