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divers incidents de ma vie parisienne, et je me suis plu à les classer en les réunissant dans deux portefeuilles dont le premier a pour titre : points d’interrogation et le second points d’exclamation. Mon lecteur reconnaîtra facilement les uns et les autres et je m’épargnerai ainsi le désagrément de paraître toujours questionner ou m’étonner.

J’ai dit quelles raisons avaient décidé nos législateurs à séparer la société des hommes de celle des femmes. J’ai fréquenté en Europe et surtout à Paris les sociétés de conversation ; elles m’ont particulièrement charmé. Autrefois, m’a-t-on dit, on aimait à se rencontrer dans le monde des élégants de l’esprit et les salons étaient plus recherchés qu’aujourd’hui. J’ai vu, dans ceux qui existent encore, des femmes charmantes très attachées aux choses de l’esprit, les adoptant quelquefois par goût, quelquefois par méthode pour se venger de la politique qui absorbe leurs maris ou pour faire diversion à la nullité de ceux-ci quand elle est devenue incurable.

Dans les salons dignes encore de ce nom, la