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soir aux abords d’un théâtre, notamment à Shanghaï, des centaines de chaises à porteurs magnifiquement drapées et parfumées. Ce sont les chaises des invitées qui attendent la sortie du théâtre.

Ces usages démontrent suffisamment que le rôle séduisant de la femme est fortement apprécié dans l’Empire du milieu et que ce ne sont pas les dispositions qui manquent.

Le cœur humain est partout le même : il n’y a que les moyens de ne pas le diriger qui varient. Sans doute, bien des romans d’aventures s’esquissent dans une invitation : ce n’était d’abord qu’un désir d’entendre de la musique, mais cette musique est si perfide ! Confucius l’a aussi désignée parmi les choses dangereuses ; — le son de la voix pénètre dans le souvenir, on renouvelle les invitations — et celui qui invite peut bien à son tour n’être pas tout à fait indifférent. Donc :


. . . . . . l’herbe tendre et je pense
Quelque diable aussi le poussant,


On glisse dans le roman — et cela se passe en