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Les invitations ne sont faites que pour une durée d’une heure, on peut en prolonger le temps, si la femme n’a pas d’autre invitation — et naturellement la dépense est doublée.

Ces femmes ne sont pas considérées dans notre société sous le rapport de leurs mœurs : elles peuvent être, à cet égard, ce qu’elles veulent être : c’est leur affaire. Elles exercent la profession de musiciennes ou dames de compagnie, peu importe le nom — et on les paye pour le service qu’elles rendent, comme on paye un médecin ou un avocat. Elles sont généralement instruites et il y en a de jolies. Lorsqu’elles réunissent la beauté et le talent, elles sont évidemment très recherchées. Le charme de leur conversation devient aussi apprécié que celui de leur art et on devise sur de nombreux sujets qu’il plaît de soumettre au jugement des femmes. On adresse même des vers à celles qui peuvent en composer et il en est qui sont assez instruites pour répondre aux galanteries rythmées des lettrés.

Quant à prétendre que ces réunions sont tout