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à ce sujet, et ce que j’en ai lu, m’ont complètement instruit. Je ne partage cependant pas l’opinion d’un grand nombre d’Occidentaux qui prétendent que la plupart des femmes trompent leurs maris. Cela doit être exagéré, quoique j’aie entendu une femme me dire que c’était le luxe du mariage et que les hommes s’habituaient à leur nouvelle existence avec résignation. Je ne m’étonne plus que le mariage soit si abandonné ; ce ne sera plus bientôt qu’une simple formalité légale approuvée par les notaires. Ce ne sera sans doute pas un progrès, mais je concède que ce sera très amusant.

Quoi qu’il en soit, le sacrifice que nous nous sommes imposé est digne d’avoir été fait. Il est du reste conforme à l’opinion que nous avons de la nature de l’homme. Nous pensons que l’homme est originairement enclin à la vertu et qu’il ne se pervertit que par la force des mauvais exemples, en devenant souillé de ce que nous appelons la poussière du monde.

Confucius classe parmi les dangereux la femme