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flots, et les éclats de rire dans le silence de la nuit.

La femme n’a pas en Chine le pouvoir d’amusement qu’on lui reconnaît en Europe. Elle fait des visites à ses amies : elle reçoit les leurs à son tour. Mais ces réunions sont interdites aux hommes. Ainsi une des causes qui excitent et produisent les plaisirs du monde, c’est-à-dire la meilleure part des amusements, est supprimée dans l’organisation de la société chinoise.

Les hommes se réunissent très souvent, mais seuls ; et ils ne font pas de visites aux dames en dehors du cercle de famille.

Les Chinois qui sont admis dans le monde des Européens, qui assistent aux soirées et aux fêtes, auraient fort mauvaise grâce de prétendre vanter l’excellence de leurs mœurs relativement à l’organisation des relations sociales. A vrai dire, on peut comparer des institutions qui ont un caractère politique ; on ne peut pas comparer des coutumes : elles ont le même privilège que les goûts et les couleurs.

Chacun prend son plaisir où il le trouve, est