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les faire aux environs de la ville, sont très fréquentes. On en rapporte toujours quelques poésies inspirées par les circonstances. C’est notre manière de prendre des croquis.

Lorsque la contrée que l’on habite n’est pas privilégiée de la nature, on entreprend de lointains voyages, soit par eau, soit en chaise.

Les montagnes de Soutchéou sont aussi fréquentées que les vallées d’Interlaken, et à une certaine époque de l’année on s’y rencontre avec le high-life venu des environs pour admirer les merveilles de la création.

Les voyages sur l’eau sont également très appréciés. Les bateaux qui font le service sont organisés pour recevoir les touristes les plus difficiles à contenter. Bon dîner, bon gîte et le reste ; et on laisse passer les heures que charment tantôt la musique du bord, tantôt le murmure mélodieux des vagues, au milieu des soupirs de la brise. Le soir on illumine sur le pont et dans les salons, et rien n’est plus poétique que ces grandes ombres qui glissent sur les