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Alors il se fera une autre idée de notre civilisation : il en aimera ce qu’elle a d’élevé et de juste ; et, s’il a des critiques à faire, il se rappellera que rien n’est parfait dans le monde et qu’il faut toujours espérer en un avenir meilleur.

Qui sait s’il n’osera plus me révéler toute sa pensée, quand je lui aurai ouvert toutes grandes les portes de mon hospitalité ! mais il me suffira qu’il n’ait pas que du dédain !

Çà et là on trouvera des critiques sur les mœurs de l’Occident. Il ne faut pas oublier que je tiens une plume et non un pinceau, et que j’ai appris la manière de penser et d’écrire à l’européenne.

Les critiques sont, en effet, le sel du discours ; on ne peut pas toujours admirer, et, de temps à autre, on se plaît à penser comme ce paysan qui en voulait à Aristide parce qu’il était fatigué de l’entendre appeler « le Juste ».

On ne peut pas éternellement louer sans de-