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qu’il doit venir mourir près d’elle, afin qu’elle puisse l’embrasser une dernière fois. Ce sont là des sentiments vrais, exacts, et ce qui frappe l’esprit c’est qu’ils seront toujours justes.

Combien sont différentes les poésies guerrières des poèmes de la Grèce où retentit le bruit des armes au milieu des combats ! Les ruses de guerre, la haine des partis, les colères de la vengeance, les horreurs du pillage inspirent successivement le génie des poètes. La patrie, le foyer, la famille sont abandonnés pour les sièges sans fin, les voyages sans horizons, les aventures les plus périlleuses. L’amour de la paix respire dans toutes nos odes, et le culte de la famille y parait comme essentiellement lié aux mœurs.

On remarquera aussi dans l’ode précédente le rôle que joue le frère aîné dans la famille et l’on se rappellera que la Bible parle aussi du frère aîné et de son autorité dans le même sens. Le droit d’aînesse est dans la vie antique comme si l’aîné seul représentait la famille. C’est un trait de mœurs qui s’est conservé dans les traditions