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L’amour et ses déceptions, la tristesse et ses mélancoliques pensées, les douleurs de la disgrâce, sont des sujets que les poètes se plaisent à traiter le plus souvent sous des formes allégoriques. Il en est d’autres qui décrivent, au contraire, le bonheur de la vie champêtre, les belles scènes de la nature, les douceurs de l’amitié. Ce sont, comme on le voit, les habitudes de la Muse, plus souvent triste que gaie, la même sous tous les cieux.

La poésie chinoise admet la rime, mais celle-ci ne tombe qu’à la fin du deuxième vers. Ainsi, dans une stance de quatre vers, il n’y a que deux rimes, au deuxième et au quatrième vers. Nos poètes emploient aussi assez souvent une forme particulière qui porte le nom de parallélisme et qui consiste dans la correspondance d’un vers avec un autre, ou dans une opposition de mots exprimant deux sentiments contraires. Ces formes sont très expressives.

La Chine a eu ses époques poétiques comme les autres nations du monde. Nous avons eu des