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travaux des champs occupent une grande partie de la population.

Tous les cultivateurs sont généralement aisés, soit qu’ils possèdent la terre, soit qu’ils en soient seulement les fermiers. L’impôt foncier est excessivement minime, puisqu’il ne représente pas en moyenne un franc par habitant, et il est de règle que le fermier ne doit pas le fermage dans les mauvaises années.

Voici du reste une relation que je lis dans le rapport de M. de la Vernède, rapport que j’ai déjà cité, et qui achèvera la démonstration que j’ai hésité à présenter avec mes renseignements personnels.

« Nous avons parcouru les provinces ; nous avons vu une immense agglomération de population, arrivée à une telle densité que, la terre ne suffisant pas dans certains endroits, elle construit des habitations et cultive des jardins jusque sur des radeaux : nous avons vu des provinces ayant cent cinquante mille kilomètres carrés renfermant cinquante millions d’habitants et admi-