Page:Tcheng Kitong - Les Chinois peints par eux-memes, Calmann Levy, 1884.djvu/216

Cette page a été validée par deux contributeurs.

que celle de leurs sœurs européennes. La femme n’est jamais battue par son mari (wife beating is unknown) ; elle n’est sujette à aucun mauvais traitement, et même il est hors d’usage de lui parler avec cette langue grossière qu’il n’est pas rare d’entendre dans les contrées occidentales. »

Je pourrais multiplier ces citations, j’allais dire ces certificats, et extraire de bon nombre de livres des détails, sinon curieux, du moins justificatifs, sur la condition des classes laborieuses de la Chine. On y apprendrait, par exemple, quel est le bon marché de la vie. Avec quatre sous par jour un ouvrier peut vivre, et son salaire n’est jamais inférieur à un franc. Généralement, dans les familles d’ouvriers, la femme exerce une profession : ou elle fait un petit commerce, ou elle sert à la journée dans les maisons de son voisinage. Les familles, même nombreuses, peuvent donc suffire à leur existence.

Dans les provinces « la lutte pour la vie » a de nombreux auxiliaires. Les terres sont cultivées sur toute l’étendue de notre vaste empire, et les