Page:Tcheng Kitong - Les Chinois peints par eux-memes, Calmann Levy, 1884.djvu/212

Cette page a été validée par deux contributeurs.

sont indignes de pitié, ou qu’ils sont les êtres les plus heureux de la création.

Il est probable que je n’aurais pas échappé à cette critique.

J’ai donc ouvert les livres écrits par ceux qui ont vu : ce sont des Européens, des Anglais et des Français, et je prierai mes lecteurs de se contenter des renseignements que contiennent les récits de ces voyageurs.

Je lis dans l’ouvrage de M. J. Thompson, publié en français (par la maison Hachette) en 1877, à Paris, la relation suivante sur la situation des ouvriers à Canton :

« En dépit de ses terribles exigences, le travail, même pour le plus pauvre ouvrier, a des moments d’interruption. Alors, assis sur un banc ou tout simplement par terre, il fume et cause tranquillement avec son voisin, sans être le moins du monde dérangé par la présence de son excellent patron qui semble trouver dans les sourires et l’heureux caractère de ses ouvriers des éléments de richesse et de prospérité.