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heureuse, ces sous qui représentent les friandises inutiles et qui deviennent un trésor, qu’on ne peut s’empêcher d’admirer et de croire à la fable. Ces pauvres petits Chinois jetés aux... Quelle imagination perfide a pu inventer une pareille infamie !

Certainement, dans bien des esprits, cette opinion n’a pas été conservée : car bon nombre de voyageurs qui ont visité ces contrées de l’extrême Orient ont démenti cette calomnie outrageante ; mais l’œuvre continue toujours à prospérer en Chine et on pourrait s’imaginer qu’il en est de même de la cause.

Il m’est arrivé, à moi personnellement, dans Paris, d’entendre derrière moi une vieille dame qui disait en me désignant : « Voilà un Chinois ; qui sait si ce ne sont pas mes sous qui l’ont acheté ? » Elle n’avait pas, fort heureusement pour moi, son titre de propriété très en règle ; sans quoi j’eusse été sans doute exposé à lui payer l’intérêt de ses sous : toute bonne action ne doit-elle pas rapporter ? Quoi qu’il en soit, j’ai