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tionnels. Ce sont les intelligences ordinaires que les méthodes doivent avoir en vue de diriger, et pour celles-là il faut procéder par ordre, avec patience et avec clarté.

Je suis persuadé que tous ceux qui réussissent ne doivent pas leurs succès à l’esprit de l’enseignement, mais à la méthode qu’ils ont suivie. C’est pourquoi nos législateurs ont préféré instituer les préceptes qui conduisent au succès.

Ce n’est pas tout : non seulement ils ont enseigné le meilleur moyen de s’instruire, mais ils ont rendu l’éducation obligatoire par ce seul fait que les parents sont responsables de leurs enfants et qu’ils sont récompensés par l’État ou punis selon la conduite qu’ils observent à l’égard de leurs enfants. Il est aisé de comprendre avec quelle force un pareil système agit sur l’éducation.

Notre langue est remplie d’expressions proverbiales qui font allusion à l’excellence de l’éducation : « Pliez le mûrier, lorsqu’il est jeune encore. — Si l’éducation ne se répand pas dans les familles, comment obtiendra-t-on des hommes capables de