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nous avons en Chine un grand respect pour ceux qui font penser leur pensée.

J’ai recueilli quelques-unes de ces maximes, non pas toutes, — il me faudrait des volumes, — mais seulement celles qui sont connues dans « le monde où l’on s’ennuie » puisqu’on définit ainsi — spirituellement — le monde des lettrés. Je les cite dans l’ordre selon lequel elles se présentent à mon souvenir, et il en est plus d’une qui charmeront.

La vie a sa destinée ; la fortune dépend de la Providence.

Quoique la mer soit grande, les navires se rencontrent quelquefois.

Il est facile de faire une fortune ; il est difficile de la conserver.

L’or pur ne craint pas le feu.

Une bonne abeille ne prend pas la fleur tombée.

La vie d’un vieillard ressemble à la flamme d’une bougie dans un courant d’air.

Si élevé que soit l’arbre, ses feuilles tombent toujours à terre.