Page:Tcheng Kitong - Les Chinois peints par eux-memes, Calmann Levy, 1884.djvu/172

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

« Ne parlez pas dans la rue : il y a des oreilles sous les pavés ! »

Nous avons aussi nos naïfs qui font des cordes pour attraper la tempête ; ceux-là s’entendraient bien avec ceux qui veulent prendre la lune avec leurs dents !

J’en passe et des meilleurs, au sujet desquels il me conviendrait de faire des rapprochements ; mais le lecteur les fera plus facilement que moi et se persuadera, à la lecture des principaux proverbes que le bon sens populaire emploie, que toutes ces vérités se rattachent à un même principe contre lequel l’histoire de l’humanité proteste en vain, celui de la fraternité des esprits. L’Évangile a proclamé ce dogme ; nous, nous l’avions proclamé 3000 ans avant l’ère chrétienne et nos anciens livres contiennent cet article de foi : « Tous les hommes de l’univers sont frères.»

La communauté d’origine s’entrevoit aisément lorqu’on étudie tous ces dictons qui sont les diagnostics de la nature humaine. Le fait que nous admettons comme vraies toutes ces formules