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manque : c’est là un principe universellement reconnu.

L’union fait la force, dit un proverbe aimé des Belges, et le proverbe a raison : car l’union est une perfection sociale. Mais c’est une perfection, et, à ce titre, il est assez rare d’éprouver l’exacte vérité de ce proverbe. Il me paraît trop ambitieux. Nous sommes plus modestes, et, me semble-t-il, plus clairs dans l’expression de la même pensée : « Un seul bambou ne fait pas un radeau. » Il y a là un acte évident qui impose sa vérité, et la leçon morale vient ensuite.

Tous les proverbes qui représentent l’exploitation de l’homme par l’homme, tous les exploits du capitaine Renard ou les sottises du Bouc, sont à peu près semblables. Nous disons : « Battre les buissons pour les autres » cela représente les marrons du feu. Chez nous aussi, « Chacun aime à parler de son métier » : c’est un travers très excusable que M. Josse s’est chargé de ridiculiser.

Nous avons aussi le troupeau de Panurge ; non pas que ce Panurge me soit connu ; mais ses moutons