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Occidentaux et de chercher quels sont ceux qui ont de l'analogie avec les nôtres. Outre que c'était une étude dont je savais retirer d'avance un grand profit, car les proverbes sont écrits dans une langue simple et juste, je m'insinuais de cette manière dans le fond même des choses, et je faisais la connaissance des mœurs. J'ai été ravi de constater que, sous bon nombre d'aperçus, des pays qui sont diamétralement opposés s'entendent à merveille pour dépeindre tous les caprices, toutes les fantaisies, toutes les bizarreries de cet être étrange qu'on appelle l'homme, si divers, si multiple, mais qui prouve cependant qu'il est susceptible d'être constant... dans ses travers.

C'est le bon sens qui donne à un proverbe son estampille. Cela ne paraît pas cherché : c'est une vérité vraie. Les proverbes français m'ont paru être de bons gros bourgeois, et non des élégants. Ils parlent dans une langue correcte, concise, sans apprêts, et le plus souvent sur un ton familier et de bonhomie : ce sont des pensées de