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nous soyons un peuple en volière, une espèce d’êtres savants faisant des choses merveilleuses, — comme les hommes ! On nous mettrait volontiers dans la lanterne magique, et chacun sait le boniment qui nous y accompagnerait ! Entre les petits Chinois qui nagent dans le sirop, comme les prunes, et les grands Chinois qui s’ébahissent sur les paravents, il y a assez de place pour nos quatre cents millions d’habitants. C’est tout ce qu’on sait de notre Chine !

Je n’ai pas besoin de dire quelles ont dû être mes stupéfactions, au fur et à mesure que je m’introduisais plus avant dans les mœurs de l’Occident. Non seulement les questions qui m’ont été posées révélaient la plus étrange ignorance, mais les livres mêmes qui avaient la prétention de revenir de Chine racontaient les choses les plus extravagantes.

Si l’on se contentait de dire que nous sommes des mangeurs de chiens, et que nous