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VIe siècle, est une preuve de la justesse de cette opinion : mais ce n'est qu'un fait isolé.

Ce que je prétends établir c'est que, s'il y a eu des peuples asiatiques, depuis les bords de la mer Méditerranée jusqu'aux montagnes du Thibet, qui aient joui d'une civilisation parfaite, dans l'antiquité la plus reculée, pourquoi les peuples de la Chine, cette terre mystérieuse que les conquérants classiques n'ont pas pu atteindre, ne seraient-ils pas dépositaires de la même civilisation ? C'est pour un érudit européen une vérité d'induction qu'il est permis de proposer sans qu'il on coûte à la logique.

Il serait curieux, en effet, que les sables brûlants de la Perse et de l'Arabie aient été peuplés, et que les contrées fertiles de l'Empire du Milieu affinant aux mers de l'océan Pacifique ne l'aient pas été ! c'est un contre-sens impossible à admettre ; et, si l'on veut bien se souvenir que, déjà, aux époques anciennes des royaumes de Darius, les ambitions des conquérants rêvaient de pénétrer au delà de ce pays des Scythes indomptés,