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samment écouté. Voici en effet ce que je lis dans cette note (Annuaire, exercice 1875-76) :

« Il y a trois siècles, les écrits des missionnaires donnaient une description enthousiaste de la Chine. Chacun, disaient-ils, est heureux dans ce merveilleux pays. Dieu l’a comblé de mille faveurs ; il lui a donné de riches étoffes, un breuvage délicieux et parfumé, des produits en abondance.

» La puissante et intelligente Société de Jésus avait bien compris tout le parti qu’on en pouvait tirer ; aussi envoya-t-elle en Chine des personnages très distingués qui saisirent de suite qu’il fallait se concilier les sympathies, s’identifier avec les idées des Chinois, se dépouiller complètement de leur caractère européen avant de parler de dogme et de mystères à ce grand peuple qui n’y aurait rien compris. En 1579, nous voyons d’illustres Italiens parcourir la Chine, enseignant l’astronomie, la physique, les arts et la religion.

» Accueillis avec empressement par l’empereur, pensionnés sur le trésor, ils captivent toutes