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spéculateurs nous méprisent parce que nous sommes défiants. N’est-ce pas là une observation qui vaut son pesant d’or ? défiants ! vraiment, il n’y a pas de quoi ! notre ennemi, dit le fabuliste universel, c’est notre maître, mais c’est aussi celui qui en veut à notre bourse, sous prétexte de civilisation. Défiants ? mais nous ne le serons jamais assez !

Nous sommes obligés de confondre dans notre esprit tous les peuples et tous les individus, et de les appeler d’un même nom, les étrangers. Mais je tiens à affirmer que nous savons distinguer les bons des mauvais ; car il y a des étrangers qui honorent leur nationalité par le respect qu’ils témoignent pour nos institutions. Je veux parler des diplomates qui nous séduisent par leur distinction et qui accomplissent des tâches souvent délicates avec une courtoisie et un tact qui font le meilleur éloge de leur civilisation ; je veux parler aussi des érudits qui viennent étudier nos langues et puiser dans nos livres les enseignements que la plus antique des sociétés hu-