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tout ce qui de près ou de loin menace la paix, et excite l’esprit de combat dans l’âme humaine suffisamment imparfaite. Qu’avons-nous besoin de ces guerres, détestées des mères, et vers quel idéal peut nous conduire l’espoir d’armer un jour de fusils nos quatre cents millions de sujets ? Est-ce là une pensée de progrès ? détourner la richesse publique de la voie qui lui est naturellement enseignée par l’esprit de raison pour la faire contribuer ensuite à organiser toutes les angoisses qui naissent et de l’emploi et de l’abus de la force, c’est, il me semble, s’amoindrir et se corrompre. Nous ne verrons jamais dans le militarisme un élément de civilisation : loin de là ! nous sommes convaincus que c’est le retour à la barbarie.

Mais les armes à feu ne sont pas les seules importations de première nécessité qui nous aient été offertes. A dire vrai ce sont à peu près les seules dont l’utilité nous ait été démontrée : la démonstration a été parfaite. Mais il existe d’autres essais qui n’ont pas réussi et à propos desquels on a toujours pense que nous opposions