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paix et combat le paupérisme. La guerre et le paupérisme sont les deux fléaux de l’humanité, et le jour où la Chine sera convaincue que l’esprit nouveau, dont s’enorgueillit le monde occidental, avec toutes ces inventions ingénieuses qui font battre des mains, lorsque nous en constatons les prodiges, possède le secret qui fait les peuples paisibles et accroît leur bien-être, ah ! ce jour-là la Chine entrera avec enthousiasme dans le concert universel ! Ceux qui nous connaissent n’en ont jamais douté.

Mais cette conviction a-t-elle été faite ?

Sait-on quelles sont les importations du commerce dans ces ports qu’un traité fameux a rendus internationaux ? les armes à feu. Nous espérions des engins de paix, on nous vend des machines de guerre, et en fait d’institutions modernes civilisatrices nous inaugurons le militarisme.

Et l’on trouve que nous sommes défiants ! Eh bien ! dussé-je indigner ceux qui ne pensent pas comme moi, nous haïssons de toutes nos forces