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Il existe une autre sorte de journal qu’on pourrait appeler un journal intime et que les Chinois ont coutume d’écrire. Ils y insèrent leurs impressions de voyage, les divers événements importants auxquels ils assistent : en général, tout ce qui mérite un souvenir. Mais si ces relations traitent de questions concernant la politique, elles ne peuvent pas être publiées tant que la même dynastie est souveraine du trône. C’est une loi qui peut paraître excessive, mais elle est puissante si l’on veut qu’il y ait une vérité historique absolue.

La presse est une sorte de statistique des opinions du jour, je prends le jour pour unité. À ce point de vue les journaux ont une grande utilité pratique lorsque ces opinions sont nombreuses. En Chine, où la presse n’existe pas, il n’est donc pas très aisé de rechercher quelles sont les opinions. Néanmoins dans l’ordre politique nous avons aussi nos conservateurs et nos démocrates ; nous avons les partisans des anciennes traditions de l’empire qui ne veulent à aucun prix faire de