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politiques. Ce n’est pas qu’il n’y ait pas eu des tentatives dans ce sens : mais elles n’ont pas réussi. Depuis que les ports, en effet, ont été ouverts au commerce international, les étrangers ont fondé des journaux chinois rédigés par des Chinois sur le modèle des journaux européens.

L’exemple est contagieux, le bon comme le mauvais ; et il s’est rencontré des Chinois qui ont essayé de faire paraître des journaux dans les provinces. Ces entreprises se sont heurtées contre les délits de presse, ce poison du journalisme, dont les gouvernements usent assez fréquemment lorsque la liberté d’écrire dépasse la mesure permise par les lois existantes.

Ce journalisme local est donc mort de mort violente, et personne ne songe à le ressusciter.

Les étrangers seuls continuent à exploiter les journaux : ils sont considérés comme neutres. Les plus répandus de ces journaux sont : le journal de Shanghaï et celui de Hong-Kong. Il y a d’autres journaux publiés en anglais : mais ceux-ci n’ont d’abonnés que parmi les étrangers résidents.