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des Livres ; mais Confucius en recueillit trois cents dont il a composé le Livre des Vers.

Nous regardons cette publication comme l’origine du journal en Chine.

Quoiqu’il n’y ait plus eu depuis longtemps de publication analogue, et que la coutume des chansons populaires ne se soit pas maintenue, il n’en reste pas moins un fait : que les souverains de la Chine ont toujours été informés de l’état de l’opinion publique relativement aux actes de leur gouvernement. Il existe depuis de longs siècles un conseil permanent composé de fonctionnaires appelés censeurs et qui ont pour mission de présenter au souverain des rapports sur l’état de l’opinion dans les diverses provinces de l’empire. Ces rapports constituaient un journal ayant l’empereur et les hauts dignitaires pour lecteurs. Plus tard ces rapports ont reçu une plus grande publicité et aujourd’hui ils forment le journal qui s’appelle la Gazette de Péking, et qui est à vrai dire le journal officiel de l’empire.

La liberté de la presse n’existe pas en Chine